« Ils ont choisi la chienlit » : Éric Dupont-Moretti fustige le RN et LFI après le rejet du projet de loi immigration

Depuis ses débuts au gouvernement, Éric Dupond-Moretti n’hésite pas à lancer de nombreuses diatribes à l’égard de la France insoumise et du Rassemblement national. Samedi, il n’a pas dérogé à la règle. Invité de l’émission « Quelle Époque ! », sur France 2, le ministre de la Justice a réprouvé l’attitude des deux partis d’opposition, qui ont voté pour la motion de rejet du projet de loi immigration. Cette dernière a été adoptée par l’Assemblée nationale, au grand désarroi du gouvernement.

« Ils ont choisi la chienlit », a taclé le garde des Sceaux, qui renvoie dos-à-dos les deux formations. « (C’est de) la démagogie », a-t-il estimé. Lundi, les députés ont rejeté le texte amendé en commission des lois après son durcissement au Sénat. Un camouflet pour le gouvernement, représenté, dans le cas de ce projet de loi, par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Qui perd dans cette affaire ? Ce sont les Français », a estimé Éric-Dupond Moretti.

Une nouvelle version du projet de loi lundi ?

Selon lui, la responsabilité de ce rejet incombe également aux Républicains (LR) et au Parti socialiste. « Les LR et les socialistes, qui ont été très longtemps à la tête du pays, choisissent de ne pas débattre », a-t-il expliqué, se moquant de « l’arc républicain ». Les premiers ont majoritairement voté en faveur d’un rejet du texte, suivant à la lettre les directives d’Éric Ciotti, président du parti, et d’Olivier Marleix, président du groupe parlementaire. Les socialistes ont, quant à eux, marqué leurs désaccords de fond avec ce texte, à l’instar de leurs alliés de la Nupes.

Désormais, ce texte dépend des résultats de la commission mixte paritaire (CMP), qui se réunit lundi prochain. Quatorze parlementaires, sept députés et sept sénateurs, devront trouver un accord pour rédiger une nouvelle version du projet de loi.